Génération Avant Garde


Qui est Sophie Loubet,
la marraine de Génération Avant-Garde ?

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Sophie Loubet, marraine, bénéficiaire Génération Avant-Garde

Sophie Loubet, marraine de Génération Avant-Garde, est une sportive accomplie, qui vit son handicap avec vigueur et détermination.

En effet, elle a été amputée de la jambe droite, en mai 2019, à la suite d’un cancer. Malgré une existence bouleversée, elle reprend vite goût à la vie. Elle redécouvre les joies du sport, malgré son handicap dont elle fait sa force aujourd’hui.

Rencontre avec une championne de la résilience et de l’optimisme.

Génération Avant-Garde : le début d’une nouvelle aventure en tant que marraine

Un début chaotique pour une nouvelle vie

« Suite à mon amputation, mon seul objectif était de reprendre ma vie d’avant. Cependant, tant au sein de mon couple que sur le plan professionnel, rien ne s’est passé comme prévu. J’ai forcé pour reprendre ma place, montrer que je n’avais pas changé. Nul doute que j’étais toujours capable de travailler avec la même efficacité. J’étais toujours la même femme pour mon mari. J’y ai cru et j’y ai mis toute mon énergie. Pour moi, reprendre ma vie là où je l’avais laissée, permettrait à mon entourage de réaliser que j’étais restée moi-même, que j’étais comme eux. Malgré tout, ils n’ont pas accepté ma différence, car ils ne voulaient pas admettre le handicap. Ma vie d’avant m’a repoussé complètement. En un clin d’œil, j’ai perdu mon travail et mon mari. »

Sophie Loubet, marraine de Génération Avant Garde

Ma rencontre avec Génération Avant-Garde

« C’est à cette période que mon orthoprothésiste, affilié au groupe Proteor, m’a proposé de participer à un événement sportif qui s’est déroulé à Hendaye. C’était un événement organisé par Proteor, Génération Avant-garde, l’association Handi Surf et l’Association Surfeurs Dargent. Pour la première fois, je suis sortie de chez moi pour partager une activité avec des personnes amputées.

Ce fut un vrai bonheur de retourner à l’eau, après plus de cinq ans, et d’essayer de surfer avec une prothèse de sport dont j’ignorais l’existence.

À l’issue de cette journée, une cérémonie était organisée par Génération Avant-Garde pour remettre deux lames de courses à Damien, un jeune homme de 20 ans, double amputé tibial. Il attendait ce moment depuis plusieurs années. Ces deux lames étaient indispensables pour lui permettre de reprendre le sport et de commencer la boxe comme il le souhaitait. Le voir tellement heureux m’a beaucoup touchée. À 20 ans, chacun a besoin de s’amuser, de se dépenser, mais sans Génération Avant-Garde, ce serait resté impossible pour Damien. C’est ainsi que ma rencontre avec l’équipe m’a confirmé qu’ils défendaient une cause formidable et essentielle. »

Sophie Loubet marraine GénérationAvant Garde

La reconstruction par le sport

« Suite à cette journée à Hendaye, j’ai saisi toutes les occasions de participer à des événements sportifs. À tel point que je me suis consacrée à ces activités agréables et enthousiasmantes. Faire de nouvelles rencontres, côtoyer d’autres personnes amputées, voir du monde : j’ai découvert l’univers du handicap. Parmi les personnes handicapées, comme moi-même, je me sens très heureuse. Dans ce monde, il y a de l’entraide, de la solidarité, du partage. De même, il n’y a pas de vice, ni de jalousie. On se tire tous vers le haut pour s’épauler. Dans cet esprit, les plus faibles ne sont pas délaissés, au contraire. Je ne connaissais rien de tout cela dans mon monde d’avant.

Après une amputation, la personne se redécouvre, car elle ignore de quoi elle est capable. Persuadée, au départ, que tout est terminé, elle est convaincue qu’il sera désormais impossible de s’amuser ou de pratiquer un sport. En effet, tout paraît difficile et compliqué et elle ne se lance pas. Mais, il suffit d’un déclic, d’une occasion.

À partir de ce moment-là, la personne amputée s’aperçoit qu’elle possède toujours un potentiel d’action et cherche ses limites. Comme un enfant qui apprend à marcher, de plus en plus vite, puis qui court, jusqu’à tomber. Pour l’instant, je teste, car je n’ai pas encore trouvé ma limite. Reprendre le sport m’a donné des ailes et je prends conscience de mes capacités. À présent, je me dis que je suis capable de déplacer des montagnes. J’ai des objectifs de compétitions, je suis motivée, ça fait du bien.

Sur les réseaux sociaux, je partage tout ce que je vis d’enthousiasmant. J’ai à cœur de prouver qu’il est possible d’être heureux et de vivre de belles expériences en étant amputé. Je suis fière de porter une prothèse, je la montre volontiers, dans la vie quotidienne aussi bien que sur les réseaux. J’ai envie de montrer tout ce que nous pouvons réaliser avec ces prothèses. Des ingénieurs travaillent à les développer. Elles sont exceptionnelles. Sans les prothèses, nous serions immobilisés. Alors, nous devons être fiers de les utiliser. »

Comment je suis devenue marraine de Génération Avant-Garde ?

« Quelques mois après notre rencontre, l’équipe de Génération Avant-Garde m’a proposé d’en devenir la marraine. Pour eux, il est important d’être représenté par une personne amputée. Aujourd’hui, le fait de porter une prothèse et de pratiquer activement plusieurs sports m’ouvre des portes. De nombreuses personnes s’intéressent et viennent vers moi pour me questionner. Je peux les amener à discuter des causes défendues par Génération Avant-Garde plus facilement qu’une personne valide et leur offre une visibilité.

Je constate l’effet positif de la pratique sportive pour tout le monde. Offrir cette possibilité à ceux qui le souhaitent, comme le fait Génération Avant-Garde, est essentiel. De fait, je suis heureuse de soutenir leur action.

Eux ont vu en moi l’opportunité de sensibiliser à leur cause un large éventail de personnes ou d’organisations par le biais de mes rencontres et de mes déplacements.

J’ai accepté volontiers de les aider à atteindre leurs objectifs.

Dans cet esprit, j’essaie de trouver des mécènes, des donateurs. Le plus difficile, c’est de réunir les fonds pour pouvoir acheter les prothèses sportives. Une lame de course pour amputé tibial coûte environ 10 000 €, c’est beaucoup, mais c’est moins cher qu’une prothèse de ski. Le fonds de dotation Génération Avant-garde finance ces prothèses pour ses bénéficiaires.

Ensemble, nous organisons aussi des événements. Ainsi, les sportifs accompagnés apprennent à utiliser leurs prothèses. C’est l’occasion pour les mécènes de constater la légitimité de leur don. »

Des difficultés à surmonter

« Nous, personnes amputées, sommes confrontées à une difficulté matérielle : nombre de nos actions dépend de l’équipement. C’est un réel problème de coût et de temps.

Nous passons énormément de temps à travailler le matériel, à le prévoir, à l’assembler, à l’enfiler, à nous préparer nous-même. Par ailleurs, une personne valide qui s’entraîne peut pratiquer bien plus que nous. Nous perdons beaucoup de temps à nous appareiller et à nous organiser. Pour moi, il est impossible de remédier à cette difficulté. Nous devons l’accepter et trouver les aménagements qui nous conviennent le mieux.

Concernant le coût, il y a des solutions à trouver. Le fait que les prothèses sportives ne soient pas prises en charge par la Sécurité Sociale ou la MDPH n’est pas acceptable. Comment refuser à un enfant, un ado ou un jeune de courir, de se dépenser ou de faire un peu de sport ? Ce n’est pas possible. Un enfant avec sa prothèse quotidienne ne peut pas courir. Et, un enfant qui ne court pas, c’est inimaginable. Pourtant, c’est un problème que rencontrent les enfants amputés. Le coût est trop important pour les familles, les enfants grandissent et les prothèses doivent s’adapter à eux. Pour les adultes, le sport est simplement une condition à l’entretien de la santé, l’épanouissement et l’acceptation.

Pour toutes ces raisons, elles devraient être prises en charge.

Avec Génération Avant-Garde, nous travaillons à faire évoluer cette situation. »

Quelles sont les actions en cours ?

« Gérard Belda, président du fonds de dotation Génération Avant-Garde s’est lancé, avec son équipe, dans le combat suivant : favoriser la prise en charge des prothèses sportives par la Sécurité Sociale.

Il a contacté Gérald Carmona, conseiller départemental de Gironde, porte-parole de la fondation Bergonié, l’Institut contre le cancer de l’hôpital de Bordeaux, afin de le sensibiliser aux actions de Génération Avant-Garde. Monsieur Carmona s’est fixé deux causes à défendre durant son mandat, l’une d’elles est la nôtre. Engagé à nos côtés, il a déjà commencé à agir au sein du conseil départemental et a rencontré la sénatrice. Tous ensemble, nous avons amorcé la sensibilisation des chirurgiens et oncologues de Bordeaux.

Tout avance et ce n’est que le début. Comme dit Monsieur Belda : “Si cela peut être résolu, nous trouverons d’autres combats. Dans le monde du handicap, il y aura toujours quelque chose à améliorer.” »

Sophie Loubet, marraine et Gérard Belda, président

Suivez Sophie Loubet, marraine de Génération Avant-Garde,  sur le réseau social qui vous convient !

S’engager aux côtés de Génération Avant-Garde

« Il est possible de soutenir les actions de Génération Avant-Garde tout simplement en faisant un don. Participer matériellement, physiquement, en donnant de son temps ou en diffusant les informations est également un moyen de s’engager à nos côtés.

Les personnes qui se lanceront avec nous, qui accepteront de nous aider s’y retrouveront forcément. Se sentir utile apporte beaucoup de bonheur. Chacun d’entre nous doit saisir l’occasion de faire du bien dans ce monde. »

Sophie Loubet - snowboard - marraine Génération Avant-Garde
Sophie Loubet - wakeboard - Marraine de Génération Avant-Garde